Le Triton de Blasius est l’hybride naturel entre le Triton crêté et le Triton marbré. Il est de coloration et de morphologie très variable mais présente toujours des caractéristiques intermédiaires entre les deux espèces parentales avec lesquelles la confusion est possible. L’adulte mesure jusqu’à 18 cm de longueur totale. La face ventrale possède une coloration intermédiaire aux deux espèces, associant un orangé délavé et de fins points blancs.
On peut distinguer plusieurs types en fonction des générations.
Le type « intermédiaire » possède une face dorsale plus ou moins sombre avec des marbrures verdâtres peu contrastées. La crête dorsale alterne entre bandes verticales sombres et claires (Triton marbré) avec une marge légèrement découpée (Triton crêté).
Le type « crêté » possède une face dorsale avec de gros points noirs et sur laquelle on devine des marbrures vertes. La crête est peu élevée, uniforme et dentelée. Les dessins de la tête évoquent ceux du Triton crêté.
Le type « marbré » possède une face dorsale plus ou moins sombre avec des marbrures verdâtres généralement peu contrastées. La crête est peu élevée, bicolore et droite. Les dessins de la tête évoquent ceux du Triton marbré.
Le Triton de Blasius est majoritairement connu dans les paysages bocagers, dans les vallées alluviales, dans les marais intérieurs. Il y utilise les boisements, les talus, les haies, tas de bois et murets. Il se reproduit dans les mares végétalisées sans poissons, les fossés ainsi que dans les dépressions temporaires humides.
Le Triton de Blasius est présent dans l’Ouest de la France, majoritairement en Pays de la Loire, au sein des zones de chevauchements des aires de répartition des deux espèces parentales. Les populations les plus méridionales connues sont présentes dans le nord de la Nouvelle-Aquitaine en ex Poitou-Charentes. Très rare en Charente, il est plus présent en Deux-Sèvres ainsi qu’en Vienne.
Comme les autres espèces d’urodèles, et notamment ces espèces parentales, le Triton de Blasius souffre de la destruction de nos bocages, la raréfaction des habitats aquatiques, le drainage, la pollution des eaux de surface, la fragmentation des populations par l’urbanisation, le développement des infrastructures de transport, les remembrements.
Non renseignée pour le moment
Triturus blasii (De l'Isle, 1862)
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