La Vipère péliade est une vipère de taille moyenne, robuste avec une queue très courte. La tête se distingue peu du corps. De profil, le museau est arrondi ou très légèrement retroussé. Le crâne est composé de grandes écailles, un motif en « X »ou « Y » renversé est régulièrement observé en arrière de la tête. Une bande sombre se dessine entre l’œil et le cou. L’iris est orange à rouge avec une pupille verticale et une seule rangée d’écailles est visible entre l’œil et les supralabiales. Sa robe est brunâtre avec un zigzag marron pour la femelle et grise à brune avec un zigzag noir pour le mâle. Longueur totale : 80 cm max.
Espèce à affinité climatique fraîche, elle se rencontre dans des stations d’altitude et en plaine principalement dans des milieux de bocages, de landes humides et de tourbières. Cette espèce hiverne d'octobre (parfois début novembre) à mars. Après l'émergence printanière, les individus sont peu actifs et passent 2 à 3 semaines à prendre le soleil de manière à atteindre une température corporelle optimale pour leurs fonctions vitales. Quand vient la première mue annuelle, les mâles quittent les abords des sites d'hibernation à la recherche des femelles. Le mâle est plus précoce que la femelle et sort dès que la température ambiante atteint les 10°C. C’est une espèce vivipare qui peut mettre bas 5 à 13 vipéreaux en moyenne. Ce n'est qu'après l'accouplement que les vipères se nourrissent. Les proies sont variées : principalement micromammifères mais aussi oisillons, amphibiens et lézards. Ces derniers seraient particulièrement consommés par les vipéreaux. Elles utilisent leur venin pour tuer et digérer leurs proies et sont inoffensives si on ne les dérange pas.
Espèce nord-eurasiatique rencontrée depuis la Grande Bretagne jusqu’à la côte pacifique russe, elle est présente dans les Balkans et jusqu’en Scandinavie. En France elle est présente au nord d’une ligne joignant la Bretagne au Jura et au niveau du Massif central. Elle a été introduite dans le département du Haut-Rhin en 1979 et est absente de Corse. En Limousin, elle est principalement présente au-dessus de 650 mètres d'altitude, là où les conditions climatiques montagnardes sont les plus marquées. Cependant, à la faveur de certaines vallées, elle peut descendre jusqu'à 530 m d'altitude. Du fait de ses exigences écologiques élevées, sa distribution régionale est très restreinte, beaucoup plus que celle de la Vipère aspic.
La disparition des zones humides et fraîches est une menace pour cette espèce qui se réfugie dans les marais, bocages et tourbière. De plus la Vipère péliade régresse fortement au profit de la Vipère aspic, en raison du réchauffement climatique cette dernière a tendance à élargir son aire de répartition et à entrer en compétition avec la vipère péliade en la repoussant localement dans des zones plus fraîches, une situation constatée sur le plateau des Millevaches.
Non renseignée pour le moment
Coluber berus Linnaeus, 1758
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Pelias dorsalis Gray, 1842
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Vipera berus bosniensis Boettger, 1889
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Vipera communis Leach, 1817
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Vipera torva Lenz, 1832
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Vipera trigonocephala Daudin, 1803